TexasMaam -> RE: Father's Day (6/19/2006 3:00:40 PM)
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Interesting bait topic, Master96. My father, an attorney, was well educated, well traveled, an attorney of some renown, and completely submissive when it came to women. In the courtroom he was an adversary not to be underestimated; he was cunning, and known to be ruthless in his castigations of various legal opponents. At home, he was a genteel nobleman, always doing his utmost to give My mother everything her heart desired, oftentimes to his own detriment. My brother and I always had a very clear understanding that Mother came first in his life, and we ranked somewhere around third and fourth place, after his career, of course. I never had a doubt that I was the apple of his eye; he went to great lengths My entire life to assure Me of that. He was a good father, and a devoted husband, who gave up many of his own cherished dreams so that My brother and I could pursue our dreams, instead. My sub is an extroadinary father; he is one of those remarkable men who, like My dad, is consumed by his career, identifies as a consummate professional, and is obcessively devoted to his family. He sacrifices himself for his children, always has, and no doubt always will. As I often listen to him recount a story of how this child or that has clamored for yet another narcissistic, youthful need to be met, I am often reminded of a poem I learned many years ago at My Father's knee. Perhaps it best illustrates the very point you were hoping to make by posing your question, 96: Le Pélican Alfred de Musset Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du cœur: Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur. Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète, Que ta voix ici-bas doive rester muette. Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. Lorsque le pélican, lassé-d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux. Lui, gagnant à pas lents une roche élevée, De son aile pendante abritant sa couvée, Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte; En vain il a des mers fouillé la profondeur; L'Océan était vide et la plage déserte; Pour toute nourritur e il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre Partageant à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur, Et, regardant couler sa sanglante mamelle, Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle, Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur. Mais parfois, au milieu du divin sacrifice, Fatigué de mourir dans un trop long supplice, Il craint que ses enfants ne le laissent vivant, Alors il se soulève, ouvre son aile au vent, Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage, Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu, Que les oiseaux des mers désertent le rivage, Et que le voyageur attardé sur la plage, Sentant passer la mort, se recommande à Dieu. Poète, c'est ainsi que font les grands poètes. Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes Ressemblent la plupart à ceux des pélicans. Quand ils parlent ainsi d'espéran ces trompées, De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur, Ce n'est pas un concert à dilater le cœur. Leurs déclamations sont comme des épées: Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant, Mais il y pend toujours quelque goutte de sang. You see, 96, I am truly My Father's Daughter, and the apple did not fall far from the tree, for I always have and always will 'pend toujours quelque goutte de sang'.... Happy Father's Day! TexasMaam
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